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Laura space - Music

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5 juillet 2007

COCOON: La découverte !!

Leurs influences ne sont autre que Sufjan Stevens, Iron & Wine, Gus Van Sant, Thomas Dybdahl, Herman Düne ou encore Elliott Smith…sachant cela, on a alors très envie de savoir qui se cache derrière Cocoon.

Cocoon est un duo mixte à peine sorti de l'adolescence, Cocoon propose une pop folk intimiste et lumineuse. De fragiles harmonies à deux voix, arpèges acoustiques, claviers ténus… tout chez Cocoon brille d'une émotion rare. La maturité artistique et l'évidence mélodique du tandem étonnent, et convoquent le spectre d'Elliott Smith.

Et le talent paye, Mark et Morgane ont été sélectionnés pour les découvertes du Printemps de Bourges, sont les vainqueurs du concours CQFD des Inrocks, et seront programmés aux Eurockéennes de Belfort, aux Francofolies de La rochelle et même à l’étranger. Il y a de quoi faire tourner les têtes…

Malgré tout, le duo clermontois semble garder la tête froide, son concert sobre donné à la Hune en est la preuve. Deux voix admirables de pureté, des arrangements (guitare sèche, ukulélé, claviers, boîte à rythme) mettant en valeur la qualité des morceaux et des ambiances alternant entre folk pop mélancolique et pop aussi légère que dynamique... Le cocktail proposé par Cocoon risque d’en séduire plus d’un. Et tout comme leur idole, l’infatigable et surdoué Sufjan Stevens, Mark et Morgane continuent à composer de nombreux nouveaux morceaux, vivement l’album…

A Bourges en tout cas le public était conquis, magique, féerique, la musique de Cocoon procure le plus grand bien.

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5 juillet 2007

Elliott Smith "New Moon"

On peut l’avouer maintenant, « From a basement on the hill » était un testament indigne d’Elliott Smith. Cet album posthume raccommodé en quelques mois en 2004 juste après le suicide du songwritter le plus talentueux de l’entre deux siècles a laissé un goût amer à bon nombre de ses fans.

Ce qui refait surface aujourd’hui est une double livraison d’inédits qui ressuscite le Elliott Smith des années 94-97, un artiste au sommet de son art, fragile et poignant, cette période de dénuement avec une simple guitare et cette voix qui n’appartient qu’à lui, que l’on retrouve non sans un pincement au cœur en pensant qu’il s’agit définitivement du dernier disque de Smith. La plupart des titres de « New Moon » se composent de ce peu qui avec lui est déjà immense et vibre de partout. On retrouve parmi cette foule d’inédits et d’inconnues des vieilles connaissances aux versions ultra sobre et tout simplement sublime.

A l’écoute de l’album on se sent à nouveau transporté, téléporté sur cette « New Moon », ce monde ou seul Elliott Smith sait nous emmener, et qui serait constituer uniquement des ballades de Smith.

Un monde ou sa voix serait unique, un monde de guitare acoustique et de tendresse. Cet artiste évoque en moi des sensations bien particulières, de ces artistes et de ces musiques que vous associez systématiquement à quelque chose, à une période de votre vie, à un film, un moment, une personne bien particulière…Smith est presque une idole à mes yeux, et il manque à beaucoup de monde ici bas, ce disque est beau et malgré le business qui peut l’entourer il fait énormément de bien dans ce monde musical parfois si violent… heureusement qu’il nous reste le talentueux Sufjan Stevens.

5 juillet 2007

Arctic Monkeys 2e Album

Le phénomène du rock anglais continue de prendre de l’ampleur et tous les mois un nouveau groupe arrive sur le devant de la scène. Comment faire pour conserver son titre de jeune groupe montant cette scène si convoitée ?

Déjà détenteur d’un premier album explosif, les Arctic Monkeys ont parcouru les routes en rôdant leur premier opus et en expérimentant les tournées sans fin, leur deuxième album leur ressemble donc beaucoup : plus mûr et plus malin.

Ils ont aperçu que la relève pouvait être brillante avec les Klaxons par exemple, et cela les a motivé à produire un second album aussi bon si ce n’est meilleur que le premier.

« Whatever People Say I Am That’s I’m not » était rapide, acide, surexcité, un bon rock bien trempé, et impeccable sur le papier et en écoute. Mais éreintant sur la longueur, a en voir les shows durant une heure à peine et après lesquels le groupe était lessivé.

« My Worst Favourite Nightmare » son successeur, plus que sa suite, est l’album d’un groupe beaucoup plus mature, et qui se maîtrise plus. Plus varié voir plus complexe que son prédécesseur, il sait être plus posé lorsqu’il le faut.

La première écoute laisse dubitatif, la seconde est parfaite. Alors que tout le monde, journalistes comme fan, attendaient le groupe au tournant, ils nous prouvent qu’ils sont finalement là pour durer, expliquant une incapacité à l’inactivité, et ce besoin constant d’écrire qu’éprouve Turner le leader.

Les Monkeys n’ont pas raté leur coup, loin de là, l’album est extrêmement agréable, ayant réussi à conserver la patte du groupe tout en lui permettant d’évoluer. Espérons maintenant que leur attitude scénique aura-t-elle aussi grandit et qu’ils se donneront un peu plus à leur public.

5 juillet 2007

Concert de Damien Rice

Magique, somptueux, exceptionnel, remarquable, intense…voici quelques-uns des adjectifs que l’on a pu entendre à la sortie du Grand Rex ce lundi 19 mars.

Après une première partie qui s’est trop longuement perdue dans des rythmes bien trop 70’s, Damien Rice à fait son apparition sur scène, accompagné tout simplement de sa guitare.

Du plus haut de tous les balcons, il semble tout petit et frêle, mais ce petit bout de bonhomme entonne alors un premier titre magistral, qui vous laisse au vrai sens du terme ébahie.

Son groupe le rejoint sur le titre suivant et la magie opère sur une salle de 2560 personnes pendant 2h.

2h ou ce petit irlandais à la voix surpuissante tient en haleine tous ces parisiens d’horizon divers et varié avec pour seul point commun cet amour pour ces rythmes et cette musique unique.

De tout concert jamais je n’avais vu une ambiance pareille, une salle entière suspendue aux lèvres de cet artiste si bouleversant, une salle entière plus silencieuse qu’elle ne l’a jamais été, osant à peine murmurer ou fredonner les paroles des chansons qu’elle connaît pourtant sur le bout des doigts, une salle entière complètement subjuguée et soufflée par le charisme, la présence scénique et tout simplement le talent de ce jeune homme.

Damien Rice n’a peur de rien, n’en fait pas trop, il est juste parfait, et s’en est incroyable.

Il n’hésite pas à délaisser micro et instrument pour s’approcher au bord de la scène afin de chanter tout simplement, comme s’il n’y avait rien d’autre que vous et lui, et alors que les balcons les plus haut du grand Rex  ont peur de ne plus l’entendre, cette puissance vocale vous cloue encore plus sur votre fauteuils, Damien n’a même pas besoin de micro, Damien nous offre quelque chose de remarquable que peu d’artistes savent donner à leur public.

Alors que l’on s’attendait à voir un artiste torturé, mélancolique, peut être même triste au vue de sa musique, on découvre un jeune homme plein d’humour, parlant un français presque impeccable, et surtout, surtout, des arrangements extrêmement dynamiques, différents des versions albums, qui font même regretter d’être assis, car ils donnent sacrément envie de se lever et de danser.

Après quelques standings ovations et deux rappels, Damien Rice s’en va, sous les yeux d’un public conquis à tout jamais. Les gens échangent des regards complices, des sourires émus, comme s’ils savaient que jamais ils ne retrouveraient autant de magie autre part.

Un concert comme celui que nous à offert Rice ce lundi 19 mars était un cadeau incroyable, extrêmement dur à raconter ou expliquer à tel point c’était exceptionnel, ce genre de moment d’émotion envoûtante, il faut les vivre absolument tellement ils font du bien.

5 juillet 2007

Donavon Frankenreiter VS Arctic Monkeys

Un artiste contre un groupe. La premier, Donavon offrait un concert au Trabendo le mardi 13 mars, tandis que les membres des Monkeys étaient de passage à l’Elysée Montmartre pour présenter leur nouvel album le lendemain.

Deux styles complètement différents, aussi bien musicalement que dans l’attitude de l’artiste.

Il y a de ces artistes qui prennent leur pied sur scène comme on le dit, des artistes qui sont juste heureux d’être là et de donner à leur public, ravis de voir le public reprendre en chœur quelque refrains, bouger, applaudir, la scène c’est leur vie comme ils le disent.

Donavon Frankenreiter est de ces artistes là, de ceux qui n’hésites pas à descendre dans la fosse, et à la fendre de long en large afin de se rapprocher de son public, leur prêtant volontiers le micro et offrant un concert qui dépasse largement les horaires initialement prévue. Dans un style folk pop surf music, il est super zen, ne cessant de remercier les parisiens présent pour la 4e fois pour certains d’entre nous. Un mec comme Donavon en live c’est juste du bonheur et du plaisir, des arrangements différents à chaque fois, des nouveaux titres aussi réussi, rien ne déçois chez lui, et on ressort épuisés à tel point on l’a encouragé et remercier pour ce qu’il nous offrait.

A l’inverse les Monkeys sont plus radicales, le tout nouveau bassiste du groupe à encore plus l’air de s’ennuyer que le précédent, le plus jeune membre du groupe, Cookie, est toujours aussi concentré sur sa guitare, et le leader Alex s’adresse encore moins au public que la dernière fois.

Les Monkeys sont juste des bêtes de scène au niveau musical, car il est vrai qu’ils offrent un show électrisant, et dynamique, mais d’une rapidité d’éclair. Un concert plié en a peine 1h. Un public qui espère encore un rappel et qui ne comprend pas pourquoi les lumières de la salle se rallument deux secondes à peine après que Matt ait jeté ses baguette dans la fosse.

Un public en nage pour les plus téméraires qui s’étaient aventuré dans la fosse, un public au regard hagard, qui jette un coup d’œil à sa montre et se dit « waouh 21h45 pour une sortie de concert c’est bien la première fois ».

Les Monkeys laissent comme un goût amer au fond de la gorge. Oui leur nouvel album semble très prometteur, oui ils ont encore fait un show d’enfer, c’était vraiment plaisant, mais l’attitude n’est vraiment pas agréable, et laisse un semblant de déception.

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5 juillet 2007

Concert de Keller Williams

Une quarantaine de personnes dansant au Point Ephèmére, les uns avec les autres, les uns contre les autres, voila l’image qui s’offrait devant mes yeux de petite parisienne complètement perdue lors de ce concert de Keller Williams.

Venue plus particulièrement pour l’Australien Mick Hart qui jouait en première partie et qui à ouvert le bal devant une petite dizaine de personne seulement, (oui ça faisait mal au cœur pour lui). J’ai vite compris une fois l’Américain Keller Williams sur scène qu’il avait réussi à faire déplacer une petite quarantaine d’américains parisiens complètement fans voir même presque hystériques.

La rumeur courrait sur de nombreux forum, ou des français racontaient leurs expériences musicales aux Etats-Unis, que le public américain était vraiment très bruyant, voir même irrespectueux envers les artistes qu’ils venaient applaudir.

Il ne m’a pas fallut moins de 10 minutes pour le comprendre. Préférant discuter ou chanter encore plus fort que Keller (si, si c’est possible malgré le micro), puis préférant danser en bousculant tout le monde, les jeunes américains présents, connaissant les titres par cœur, s’en sont donnés à cœur joie dans toute la salle.

Délaissant ma place au premier rang car vraiment trop dérangée par tout ce bruit et ces écrasages de pied je contourne la foule pour me trouver un coin tranquille et là je ne peux détourner mon regard de cette petite foule, si rare d’ailleurs qu’il y est si peu de monde pour un concert.

Ils ne se connaissent pas tous, mais se trémoussent ensemble, on croirait presque que Keller est un de leur vieux pote venu animer leur soirée. Ils lui quémandent même quelques titres et Keller s’exécutent avec plaisir en les entonnant immédiatement.

En fait c’est plaisant de voir une salle si vivante ou pas une seule personne ne se sent mise à l’écart ou ne bouge pas, les quelques français que nous sommes ( à peine 5 ou 6) nous laissons entraîner dans ce tourbillon de bonne humeur.

Même après que Keller ait quitté la scène ravie de son show et de son public, personne ne s’arrête de danser, on se demanderait même si on était venu là pour un concert finalement.

5 juillet 2007

Benjy Ferree

Il en aura fallut du temps a Benjy Ferree pour « Quitter le nid » et rarement un disque aura aussi bien justifié son titre (Leaving the nest) . A tout juste trente ans voila que le jeune homme, cinéphile et aspirant comédien se tourne vers la musique.

On ne sait pas grand-chose de Benjy Ferree Qui est il ? Là est toute la question, au vu de la pochette d’album énigmatique, on pencherait pour que Benjy ressemble à une sorte de robin des bois ou de Guillaume Tell, on s’attend à le voir débarquer avec ce chapeau vert orné d’une plume.

Mais Benjy Ferree n’a rien à voir avec tout cela, grosse barbe, regard inquiet, a-t-il peur que son premier album ne plaise pas ?

« The country side » nous met dans l’ambiance presque immédiatement, de l’harmonica, des violons, ça m’a tout l’air d’être quelque chose de folk tout cela.

Le second titre brise le mythe, Benjy Ferre serait il plutôt rock ? « The dog Killer ! » est un morceau aussi  énigmatique que dynamique, les guitares crient, on se demande à quoi s’attendre pour le prochain titre…l’album est tout simplement excellent.

Si la mode du pop rock anglais commence à vous lasser et que vous avez envie de découvrir quelque chose de frais et de nouveau, ne cherchez pas plus loin, Benjy vous conviendra parfaitement.

Benjy n’est pas habillé à la mode, il ne pose pas en couverture de tous les magazines, chapeau de paille et moustache à la Donavon Frankenreiter, Benjy détone.

Pour décrire la musique d'un inconnu, le plus commode consiste à repérer influences et citations. Ici, aucun nom ne vient spontanément à l'esprit. En dix titres, Ferree impose son univers en brouillant malicieusement les pistes et fait du neuf en s'appropriant aussi bien le folk et la pop, que la country.

Peut-être parce que la vocation de ce musicien trentenaire a été tardive. Attiré par les lumières d'Hollywood, Benjy Ferree a longtemps cru pouvoir embrasser la carrière d'acteur. Aussi sa culture est-elle plus cinématographique, il ne cite que de grands réalisateurs comme source d’inspiration sur son myspace

Si le cinéma n'a sans doute pas perdu grand-chose, la musique a gagné au change. Leaving the Nest regorge de chansons mélodiques et gaies, le chanteur n'hésitant pas à siffloter au gré de son humeur.

Ses chansons évoquent alors (un peu, en plus petit) les grands romantiques Rufus Wainwright ou Sufjan Stevens. Le charme de sa musique tient à sa candeur mélodique et à sa voix de troubadour, mais Benjy Ferree voit aussi plus loin Leaving the Nest est ambitieusement orchestré, avec des cordes, du piano et même de l’harmonica et des sifflements. Paré d’aussi légers atouts, Benjy Ferree à pu quitter le nid sans crainte.

5 juillet 2007

Concert des Razorlight


Johnny Borrell est tout petit, Johnny Borrell est toujours affublé de ces slims blanc et de ses t-shirts blancs échancrés jusqu'à la poitrine, t-shirt qu’il ne garde jamais très longtemps puisque Johnny Borrell finis toujours torse nu sur scène…Johnny Borrell se prend pour une vrai rock star et arrive relativement en retard à son concert du 01 février 2007 au Bataclan.

Johnny Borrell est un leader incroyablement charismatique, dont la voix incroyable vous saisie au plus profond. Son groupe n’est pas en reste les Razorlight sont incroyablement dynamique et vivant sur scène et nous ont offert un concert excessivement plaisant en ce jeudi 1er février. A la base un groupe très pop anglaise, pour un concert au son rock comme il fallait.

Après avoir applaudit une deuxième première partie (oui désormais c’est comme cela que l’on appelle les groupes qui passent après la toute première partie) plutôt très sympathique (The Tatianas les bien nommés) plutôt très rock et entraînant, malgré un leader insupportable, toujours en train de se décoiffer les cheveux histoire de paraître le moins naturel possible et qui décide de bousiller une chanson en se jetant dans la fosse…Les Razorlight ont débarqué sur scène avec un « In The Morning » tonitruant, les slams ont pu commencer, au grand dam des agents de sécurité, les minettes s’égosillaient en tentant de se faire remarquer par Johnny, mais finalement rien ne pouvait gâcher ce moment de communion, voir même de fusion entre Johnny et son public.

Un public qui n’inspirait guère, branchouille, look anglais ostentatoire, relativement jeune de surcroît. Mais un public de connaisseur finalement, entonnant aussi bien les titres du premier que du deuxième album.

Les Razorlight nous offrent un show brillant et épatant. Un son excellent, des versions live relativement différentes de celle des différents EPs et habilement retravaillé, on a l’impression que rien ne va arrêter Johnny, et puis qu’elle voix, je ne m’étais pas rendu compte qu’il poussait autant sur les albums.

Un groupe pop qui se transforme en groupe rock, ce n’est pas tous les jours que cela arrive, à suivre de prés en tout cas.

5 juillet 2007

Sufjan Stevens

Jeune homme visionnaire et doté d’une originalité bien a lui, composer un album sur chacun des 50 états américains, tel est l’objectif que s’est lancé le jeune américain Sufjan Stevens afin de dresser le portrait musical des Etats-Unis.

Pari ambitieux, Folie, originalité…certainement.

Les albums de Stevens ressemblent à peu de choses que l’on a pu écouter ou que l’on peut trouver aujourd’hui. Aussi doué qu’un chef d’orchestre, le jeune homme, multi instrumentiste, s’occupe de tout sur ses œuvres et a su s’entourer d’excellent musiciens. Donnant à ses albums des airs de fanfares joyeuses et d’orchestre au grand complet. Une voix fragile mais chaleureuse et agréable à l’écoute, pas une « grande voix » au sens classique du terme…juste une voix pour porter son œuvre….porter ses idées et son message.

Original, riche, étonnant et touchant, difficile de décrire précisément ce qu'est l'univers de Sufjan... Une sorte de folk  romantique super bien fichue. Il mélange les genres, les styles, les arrangements avec un talent évident sans oublier un charmant timbre de voix

Stevens a une tête d’ange avec de grands yeux d’un vert clair qui font chavirer les cœurs. Il joue du banjo comme personne, et est capable de vous faire verser une petite larme lorsque vous écouter « For the Windows in Paradise ».

L'étrange et prolifique compositeur américain délivre un folk atypique aux arrangements ambitieux, et sa voix et certains de ces morceaux ne sont pas sans rappeler le regretté Elliott Smith.

En attendant de découvrir un nouvel état avec Sufjan, les accros ont pu écouter ses superbes et tout aussi originales chansons de noël.

12 janvier 2007

Concert Xavier Rudd

Aprés nous avoir rendu visite en mars dernier et être passé par "Rock en Seine" cet été, le jeune australien était en concert samedi 21 octobre a l’Elysée Montmartre, retour sur une des prestations Live les plus intéréssantes de l’année.

Xavier Rudd est très « peace », Xavier Rudd est très zen, Xavier Rudd est surtout très impressionnant, un véritable phénomène, quelqu’un qu’il faut voir pour le croire et pour comprendre ce que l’on ressent quand on sort de la salle de concert. En général on est lessivé, vidé, on a l’impression de ne plus avoir d’énergie, parce qu’on lui a tout transmis. D’ailleurs il n’a de cesse de le répéter pendant ses lives, remerciant son public parisien qu’il apprécie beaucoup pour sa « good energy », et ses « good vibes ».

Xavier Rudd est un australien d’une trentaine d’année, ami proche de Jack Johnson, mais dont le style musical est plus particulier, voir même difficile à définir clairement. Souvent comparé à Ben Harper, Devendra Banhart ou encore Jack Johnson, nous pourrions définir sa musique comme une « expérience » de folk blues, slides agrémenté de didjéridoo, et d’une voix a la fois douce et puissante. Bref un résultat rasta-folk ou folk pop comme l’interprète certains fans. Il y a une alternance de rythme et d’univers qui nous permet de retrouver de multiples ambiances au sein du même album, des nuances extrêmement intéressantes. Une musique qui s’écoute dans de multiples situations et qui nous permet de voyager.

En tout cas un mélange des plus original, qui donne automatiquement envie de voir l’artiste sur scène après avoir entendu un de ses albums. Car ce qui est intéressant avec Xavier Rudd, c’est véritablement sa performance live. Parce que sur scène, il est entouré de, pas moins d’une dizaine d’instruments. Pour être plus précise, et pour visualiser plus concrètement la chose, Xavier se trouve au milieu de son estrade, sur son petit tabouret. Sous son pied gauche il y a une caisse de résonance ( sur laquelle il tape du pied sans relâche), juste au-dessus de lui une stomp box, face à lui trois didjeridoo (ou yirdaki en aborigène), et il en a également deux autres en réserve. Ensuite, sous ses mains une guitare slide il en a d’ailleurs au moins trois ou quatre et au moins cinq autres guitares et une basse. Après en se décalant sur la droite se trouve des bongas, des cymbales. De l’autre coté, il y a une enceinte, puis une autre et dans son bric-à-brac qui le suit partout il y a un bouddha, des harmonicas et un djembe. Derrière lui un gong, et en guise de décor se trouve toujours le premier drapeau australien et donc aborigène. Enfin, il y a sur le côté droit un petit espace pour que son technicien puisse lui passer les guitares au fur et a mesure.

Passer deux heures à l’écouter et surtout le voir utiliser tous ces instruments, est un moment vraiment incroyable, on en perd littéralement sa voix, on n’ose plus chanter ou taper des mains, on est juste en extase devant sa performance, jouer à la fois de la guitare, des percussions et du didjéridoo c’est une performance remarquable. Il enchaîne les instruments et les rythmes avec une facilité déconcertante, il alterne des morceaux qui mettent le public en transe (quelques titres offrent même une sorte de transe presque « chamanique ») avec d’autres titres plus entraînants et sur lesquels le public se laisse aller. Il y a dans la musique de Rudd un côté très « musique du monde », et surtout très « zen attitude ». Le jeune homme revendique en effet un monde meilleur et prône les bienfaits de la nature, de la paix etc. Les fans sont là pour acquiescer, Xavier c’est la peace attitude totale.

Le « beau » moment de la soirée, je dis beau parce que l’image produite était vraiment superbe, Xavier, sur l’un de ses titres les plus connu, a invité le public à monter danser sur scène, les « fans » se sont donc précipités pour être les premier à grimper, et se sont mis à se déhancher tous ensemble, de manière totalement différente et incohérente, dansant seul ou a plusieurs sur scène aux côtés de Xavier Rudd inépuisable et souriant. Pour le public resté dans la fosse, voir ces gens si souriant et dansant, se laissant complètement aller était véritablement de toute beauté.

Enfin il est important de noter que le jeune homme qui a fait la première partie de Xavier était lui aussi très impressionnant, Keller Williams est plein d’humour et de fantaisie, il joue de la guitare comme on le voit rarement, et réussi à nous tenir en haleine avec des solos d’une bonne dizaine de minutes. Il est d’ailleurs tout comme Xavier un véritable « homme orchestre » puisqu’il joue à la fois de la guitare, de la basse, du piano et qu’il imite avec sa voix les sons de la trompette ou de l’harmonica. Un mélange détonant et très agréable. Une jolie découverte qui revient nous voir en mars 2007.

Une chose est sur, écouter Xavier Rudd en Cd n’a rien de comparable avec le fait de le voir sur scène. Le son est forcément meilleur (comment faire ressortir les sonorités d’un didjéridoo en Cd d’ailleurs ?), et la performance laisse sous le choc et sous le charme.

Discographie :
- Live in Canada (2001)
- To Let (2002)
- Live at the Grid (2003)
- Solace (2004)
- Good Spirits (2005)
- Food in the Belly (2006)

http://www.myspace.com/xavierrudd

Un petit message juste pour remercier Romain qui a crée ce blog, c'est lui qui m'a fait tout le graphisme, c'est vraiment trop gentils, surtout que ça reflète parfaitement mes goûts donc MERCI beaucoup !!! (pour info vous pouvez aller découvrir ses autres petites merveilles dans les liens Internet ;))

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